Lego Indiana Jones 2 : L'Aventure Continue propose un gameplay similaire à celui de son prédécesseur. On y incarne toujours des figurines Lego grimées et vêtues comme les héros des films, au travers d'une série de saynètes qui en reprennent les moments forts. Licence oblige, les niveaux sont truffés d'éléments destructibles qui explosent en petites pièces ; ces dernières peuvent parfois être recombinées pour construire un nouvel objet, à utiliser pour progresser. Les environnements sont également riches en interactions de toutes sortes (interrupteurs à activer, blocs à pousser, trésors à déterrer...) qui ne peuvent parfois être effectuées que par un personnage précis. Heureusement, vous êtes systématiquement accompagné d'un acolyte avec lequel vous pouvez coopérer pour venir à bout des énigmes et franchir les obstacles.

Contrairement à son prédécesseur, Lego Indiana Jones 2 : L'aventure Continue sur DS est proposé dans une version très différente de ses homologues de salon. Tout d'abord, sachez que vous y retrouverez uniquement l'aventure du Royaume du Crâne de Cristal. Nous nous garderons bien de donner notre avis sur ce quatrième film de la saga, mais il faut savoir qu'il a divisé les spectateurs lors de sa sortie en salles l'année dernière. La trilogie originale n'a pas totalement été éludée, mais elle ne figure que sous la forme de 16 mini-jeux à déverrouiller, qui couvrent les quatre films Indiana Jones. Qui plus est, aucun éditeur de niveaux n'est inclus dans cette version. La durée de vie reste toutefois très convenable grâce à la présence de tout un tas d'extras à débloquer (personnages, véhicules, niveaux bonus...), mais aussi à une aventure plus longue que celle proposée par ses consoeurs de salon : constituée de 12 niveaux, elle propose des séquences du Royaume du Crâne de Cristal inédites par rapport aux autres versions du jeu. En revanche, son découpage assez curieux fait paradoxalement l'impasse sur quelques moments forts, relégués à l'état de simples cut-scenes.

De manière générale, la dimension narrative de cette mouture DS se montre très décevante. A commencer par le scénario abracadabrant : en train de lire son journal personnel dans l'avion à bord duquel il a embarqué, Indiana Jones se retrouve soudain nez à nez avec tous ses vieux ennemis. S'ensuit un combat à l'issue duquel les passagers chutent dans le vide, munis chacun d'une page arrachée au journal d'Indy. Heureusement, l'avion survole au même moment une île déserte, sur laquelle tous échouent, et que l'aventurier va devoir explorer afin de récupérer les pages de son journal. Chacune d'elles lui permettra alors de revivre un épisode du Royaume du Crâne de Cristal. En fait, l'île fait office de hub central, une zone assez vaste à partir de laquelle vous pouvez accéder aux différents chapitres de l'histoire, et où vous pouvez vaquer pour tenter de dénicher des mini-jeux et des bonus. C'est un concept plutôt sympathique, même s'il hache un peu le rythme d'une aventure qui n'en avait pas vraiment besoin. La progression est en effet rythmée par des cut-scenes confuses et décousues, dotées d'une traduction française déplorable qu'on croirait issue de Google.

Heureusement, les niveaux eux-mêmes sont agréables à parcourir, même s'ils restent très classiques. Bien agencés, ils mêlent souvent plates-formes, énigmes, combats et utilisation de véhicules. L'aventure est également ponctuée, de temps en temps, de mini-jeux plutôt simplistes (certains évoquent Hugo Délire, c'est dire !). Que vous réussissiez ou non le défi proposé (parcours en temps limité, score donné à obtenir...), on vous permet de poursuivre votre progression. Et à deux si vous le souhaitez, vu que le mode coopératif multi-cartes, qui vous permet de partager l'aventure avec un ami, est toujours de la partie. Hélas, l'ensemble ne se laisse pas jouer sans broncher. En effet, on y retrouve à nouveau quelques soucis de caméra et de perspective, source irritante de morts inopinées. Qui plus est, la maniabilité des personnages à la croix directionnelle est trop rigide et les commandes tactiles (au pouce ou au stylet) connaissent quelques ratés. Au-delà de cette jouabilité perfectible, difficile de passer sous silence les plantages dont nous avons été victimes à plusieurs reprises : se manifestant sous la forme d'un écran noir ou d'un blocage du jeu, pourtant rares sur le support, ils témoignent du manque flagrant de finition de cette version DS bâclée.