Proposé à un peu moins de 8 euros sur le Playstation Store, The Punisher : No Mercy ne donne pas dans le superflu et les fioritures. En guise de solo, on se contentera ainsi de quelques matches destinés à vous apprendre les rudiments du combat. Vaguement liées par quelques planches de bd très réussies, ces petites parties de mise en bouche vous opposeront à des tripotées de bots qui ne cherchent principalement qu'à vous foncer dessus en ligne droite, sans se soucier plus que ça de maintenir leur intégrité physique. Particulièrement inintéressantes, ces séquences vous permettront cependant de découvrir 4 des 8 cartes proposées tout en commençant à débloquer de nouveaux personnages, de nouvelles armes ainsi que des dispositifs censés vous apporter divers avantages au combat.

En une petite demi-heure et après un "To be continued..." qui fait tache, on se tournera donc vers le multijoueur en priant très fort pour tomber sur quelques participants. En effet, au cours du test, on ne peut pas dire que les joueurs se bousculaient au portillon. Il nous aura effectivement fallu faire preuve de patience pour entamer de véritables parties, d'autant que le jeu semble particulièrement sujet au lag et aux déconnexions intempestives. Au-delà de ces problèmes techniques, le titre propose un bon petit nombre de modes susceptibles de convenir à tout le monde, en apparence tout du moins. Car dans tous les cas, il ne s'agit en fait que de légères variations sur le thème du match à mort. En équipe ou en solo, on ne cherchera effectivement qu'à pulvériser l'ennemi, sans trop se poser de questions. Extrêmement classique, le gameplay de The Punisher n'offre rien qui puisse lui permettre de se démarquer des multiples FPS dont on nous abreuve depuis des années.

Les affrontements s'avèrent généralement très brefs du fait de la relative fragilité des combattants. En fait, on meurt souvent en une seconde sans avoir eu le temps de faire face à la menace, ce qui tue dans l'oeuf toute opportunité d'obtenir des fusillades acharnées et vraiment dynamiques. L'arsenal mis à disposition se révèle lui aussi très classique et manque un peu de punch, ce qui ne fait évidemment que participer à l'engourdissement général. Dommage, car les cartes sont globalement bien fichues, alternant les passages étroits avec des zones un poil plus ouvertes. Elles recèlent en outre de nombreux petits passages plus ou moins bien dissimulés ainsi que de bonus en tout genre : rapidité accrue, arme rendue plus efficace, armure, soin, etc. Mais au fond, le seul aspect un tant soit peu évolué du jeu tient à l'usage de mods, des petits dispositifs qui procurent des améliorations spécifiques.

Ces derniers doivent d'abord être débloqués en enchaînant les frags et en récupérant les ressources présentes dans les différentes cartes. Une fois déverrouillés, vous pourrez choisir d'associer un mod actif et un mod passif à votre personnage. Le premier doit être activé manuellement en appuyant sur la gâchette gauche, le second vous fournira un avantage permanent sans que vous ayez à faire quoi que ce soit. A terme, vous pourrez ainsi bénéficier d'un détecteur de mouvements, d'une résistance supérieure, d'une capacité à régénérer votre santé ou à devenir invisible. Les meilleures de ces améliorations ne pourront être obtenues qu'en enchaînant plusieurs centaines de frags, alors autant dire que la plupart des joueurs n'en verront jamais la couleur, tout refroidis qu'ils seront par la platitude du jeu et ses soucis techniques.