L'adage populaire voudrait que tout ce qui est "mini est mimi" et ce n'est certainement pas Mini Ninjas qui le fera mentir. C'est dans les locaux d'Io Interactive à Copenhague que nous avons pu jeter un premier coup d'oeil à ce titre et, pour nous, c'est un coup de foudre.
On connaît les Danois d'Io interactive essentiellement pour des titres à l'ambiance sérieuse et violente comme Kane & Lynch ou l'incontournable Hitman. Difficile, quand on prend en compte une telle expérience, de s'imaginer que cette équipe met actuellement la dernière main à un titre qui sera sans doute l'un des plus kawai de 2009. C'est pourtant bien l'impression que nous a laissé leur Mini Ninjas suite à sa présentation. Niveau scénario, ce jeu d'aventure/action nous renverra dans un Japon médiéval émaillé de légendes et de mythes comme on les aime. Un sorcier adepte de la magie noire qui cherchait à dominer le pays s'est amusé à transformer en soldats à sa solde les animaux vivant alentour.
Petit aparté dans notre récit : ce point du scénario est une idée tout simplement géniale. En effet, Mini Ninjas se donne là les moyens de ratisser large car les héros dont nous vous parlerons dans quelques lignes ne donneront pas dans la zigouille sanglante. Le but des innombrables combats qui jalonneront leur quête sera tout simplement de rendre leurs aspects premiers aux soldats qu'ils affronteront. Donc, tout le monde y trouvera son compte : ceux qui veulent leur dose d'action et ceux qui frémissent dès qu'ils entendent parler d'un jeu vidéo où des ninjas rectifient sabre au clair des hordes de malfaisants. Les premiers seront satisfaits et les seconds ne seront pas choqués. En plus, cela se justifiera dans le jeu. Les soldats ennemis diffèreront en fonction de leur animal d'origine et, en libérant ceux-ci, le principe a même prévu que l'on puisse bénéficier de leur aide durant quelques instants.
Mais revenons à notre histoire... Face au méchant sorcier dont les agissements ont fini par mettre un sacré bazar dans l'équilibre fragile de Mère Nature, un défenseur du bien senseï d'une école de ninja, décide d'agir. Il envoie donc ses meilleurs élèves combattre ce qui créé ce trouble capable de détruire le pays. Mais ils disparaissent. Il envoie alors ses seconds meilleurs élèves. A son tour, ce deuxième groupe ne donne plus de nouvelles. Il désigne les membres d'une troisième équipe, puis d'une quatrième, ainsi de suite... Au final, il ne reste plus à ce maître ninja un rien têtu que deux disciples tout juste débutants : Hiro et Futo qui partent sans tarder à la recherche de l'affreux mettant le monde en danger. Ultérieurement dans leur quête, ils seront rejoints par une jeune guerrière : Suzumi.
Précision importante : le principe du jeu ne s'appuiera pas vraiment sur une gestion du groupe dans son ensemble. En effet, le joueur ne pourra diriger que l'un des trois héros à la fois. Mais, justement, cet impératif apportera un certain côté stratégique au jeu dans la mesure où on pourra combiner les capacités respectives des personnages afin de se défaire facilement d'ennemis qui auront pour sale habitude d'agir généralement en groupe. Par exemple, Hiro qui est certainement celui des trois qui ressemble le plus à un ninja manie le sabre. Il sait également se montrer très discret. Une fois dans les herbes hautes, il devient invisible et évite ainsi d'être repéré par les patrouilles. Par là même, cela lui permet de les prendre à revers.
Hiro peut également compter sur un certain potentiel magique. Il accumule de l'énergie qui le rend capable de lancer éclairs ou boules de feu quand le besoin s'en fait sentir. Hiro est également capable de passer dans une dimension mystique où tout est ralenti. Mais, bien entendu, cette capacité est limitée dans le temps. En transe, il pourra également prendre possession d'un animal et profiter de ces capacités spécifiques. Et ce n'est pas forcément la moins puissante qui sera la moins utile. Investir le corps d'un ours pour massacrer des ennemis en distribuant des coups puissants tombe sous le sens. Mais se transformer en poulet aura aussi son intérêt. Les attributs du gallinacé vous permettront de dénicher des plantes particulières avec la même précision qu'un chien truffier. A un niveau tactique, signalons qu'Hiro agit vraiment comme un ninja. Il peut par exemple grimper le long du mur d'un château afin d'y entrer discrètement ou encore accéder aux toits en utilisant des cordages supportant des lampions. Dans ce deuxième cas, le joueur doit alors gérer l'équilibre du héros avec le joystick de la manette tout en le faisant avancer.
Futo est le balèze de la bande. Tenant plus du sumotori que du ninja, il manie le marteau. En guise d'attaque secondaire, il peut se replier sur lui-même pour entretenir avec un groupe d'ennemis la même relation renversante qui existe entre des quilles et une boule de bowling. Enfin, Suzumi est en quelque sorte l'artiste du trio. En effet, son bâton peut être également utilisé comme une flûte afin de charmer ses adversaires. Quand elle leur joue un petit air, ils tombent sous son charme et ne peuvent plus bouger. Elle a alors tout loisir pour les achever et leur rendre leur forme animale d'origine.
Vous l'aurez compris, le combat constituera la partie essentielle du principe de Mini Ninjas. Mais, comme le sont souvent les grands jeux, ce jeu sera un fourre-tout. Par exemple, il n'y sera pas question de durer sans se constituer des potions afin d'entretenir sa santé et d'améliorer sa puissance d'attaque. Pour cela, il faudra fouiller le décor pour y trouver des plantes et apprendre à les mélanger en respectant des recettes découvertes au fil de l'aventure. Et, comme il se doit, les plantes servant aux potions les plus puissantes seront les plus rares, celles qui attendront qu'on découvre les endroits discrets voire secrets où elles poussent. Mini Ninjas s'appuiera également sur un système de gain d'expérience. On construira son personnage à son goût et selon sa propre manière de jouer.
Pour en finir avec ce premier survol, il serait impensable de ne pas mentionner le graphisme. Pour le décrire, difficile de ne pas citer les derniers Zelda qui, depuis The Wind Waker, ressemblent davantage à un dessin animé à la mode qu'à un jeu vidéo. Autre référence qui nous a sauté aux yeux et que nous ne résistons pas au plaisir de citer même si elle est plus obscure : le cartoon Samurai Jack. Au-delà du simple aspect graphique, c'est surtout l'ambiance générale très pince-sans-rire de Mini Ninjas qui nous a renvoyé à cette série mal connue en France. Avec son contenu censé et volumineux ainsi que sa forme très attachante, ce titre à venir a tout pour faire partie des plus attachants qui sortiront en 2009.