Crash Time II reprend donc grossièrement les grandes lignes d'Alerte Cobra, à savoir un mix entre poursuites à grande vitesse sur les autoroutes teutonnes et patrouilles diverses en ville. Mais attention, petite précision à destination des fans de la série, on ne retrouve finalement rien en rapport direct avec la série. Oubliez le fameux générique et sa musique pouet-pouet, les acteurs qui ne sont pas modélisés et même les doublages, non-officiels et particulièrement mauvais. On comprend mieux pourquoi le titre s'appelle Crash Time et n'a pu utiliser le nom de la série. Tout juste trouvera-t-on le nom des deux héros au dos de sa jaquette ! On retrouve en revanche bien les berlines typiquement allemandes. Malheureusement, les développeurs ont oublié que le poids de ce genre de voiture approche généralement les deux tonnes, ce qui ne se ressent absolument pas. Au moindre écart, la bête s'envole et avance une tenue de route relativement déplorable.

Mais les défauts de Crash Time II ne s'arrêtent pas à ça. Le point noir, noir foncé même, carrément ébène, c'est le combo map/navigation. Rares sont les jeux à proposer une navigation aussi bordélique, imprécise et surtout principal motif d'échec. La plupart des missions nécessite que vous vous rendiez à différents points intermédiaires dont la direction est vaguement indiquée par une flèche qui oublie que vous ne voyagez pas dans les airs mais bien sur des axes routiers. La suivre ne sert donc strictement à rien, la majeure partie du temps, vous aurez l'impression de vous rapprocher de votre objectif mais devrez faire demi-tour, coincé dans un cul de sac. Vous déciderez alors de vous fier à l'itinéraire marqué d'une couleur jaune sur le radar mais là également, rien n'est plus trompeur, d'autant qu'il a la fâcheuse tendance à ne pas indiquer le chemin le plus court. Au final, il vous faudra apprendre la map par cœur pour choisir votre propre itinéraire, histoire de gagner un peu de temps grâce à des raccourcis sauvages. En plus de cela, les missions sont horriblement ennuyeuses, répétitives et relativement bancales. L'absence de phases à pied rend les différents objectifs complètement ridicules. Par exemple, une chasse aux indices se transforme en course à checkpoints. Checkpoints sur lesquels il suffit de s'arrêter quelques secondes pour considérer le lieu en question fouillé...

Les courses-poursuites posent également de gros problèmes, notamment lorsque vous parvenez à coincer la cible. Celle-ci va tout simplement disparaître pour respawner parfois à quelques dizaines de mètres plus loin. La caméra étant alors figée, il est souvent compliqué de localiser le fuyard. Il vous distance alors et si vous ne parvenez pas à retrouver sa trace dans les secondes qui suivent, la mission est un échec, vous êtes bon pour recommencer. Autre exemple, on exige régulièrement de vous de placer votre véhicule à la hauteur d'une cabine d'un semi-remorque ou d'une vitre d'un taxi. Indiquée par un marquage au sol lumineux, la position à adopter doit être conservée quelques secondes pour être validée. Seul problème, si vous ne parvenez pas à atteindre l'objectif sur l'autoroute, lorsque le faible trafic le permet, l'action devient improbable à réaliser sur des axes plus étroits, où la densité de la circulation est fatale. En parallèle, difficile de trouver des points forts à Crash Time II. S'il n'est pas hideux, son côté plastique et les effets de lumières exagérés le placent du côté des titres qui se regardent bien mais qui n'impressionnent pas. On pourra toujours apprécier la résistance de l'IA...