En dépit d'une prestation assez moyenne la première fois, Sega tente tout de même d'imposer un deuxième Sonic Rivals sur la PSP. La série a pour principale caractéristique de privilégier les courses de vitesse à la plate-forme pure, une recette qui s'applique plutôt bien à l'univers de Sonic mais qui n'a en revanche pas beaucoup évolué.
L'essentiel de Sonic Rivals 2 tient dans son mode Histoire, l'aventure proposée comportant pas moins de quatre scénarios distincts qui mettent en scène des duos différents. Avec l'ajout de personnages inédits par rapport au premier volet, ce deuxième opus présente un éventail de héros rivaux très intéressant. Les fans du hérisson les connaissent sans doute déjà s'ils ont parcouru les derniers épisodes sortis sur consoles, le seul véritable point commun entre tous ces personnages étant leur rivalité réciproque et leur passion immodérée pour la vitesse.
En termes de durée de vie, le soft se révèle plutôt court, l'aventure étant quasiment la même pour chacun des duos proposés. Même si les parcours sont tortueux à souhait et pas toujours faciles à maîtriser, on ne dénombre pas plus de six environnements différents, et le fait de devoir les reprendre obligatoirement dans l'ordre imposé à chaque nouveau scénario n'est pas franchement l'idéal pour motiver le joueur. Ce qui rallonge finalement la durée de vie de Sonic Rivals c'est la difficulté mal dosée de certains défis. C'était déjà le cas dans le précédent opus mais il est clair que les parties contre le CPU comportent une part de chance qui découle du fait que l'adversaire joue rarement au même niveau d'une fois sur l'autre. Qui plus est, le manque de prise qu'on peut avoir sur les parcours en eux-mêmes rend les étapes délicates à franchir, ou au contraire trop faciles sur les portions les plus assistées. On touche là au principal problème de la série qui se voit accentué dans les épisodes Rivals sur PSP.
Quoi qu'il en soit, vous devrez commencer par choisir votre duo de départ parmi les suivants : Sonic/Tails, Shadow/Metal Sonic, Knuckles/Rouge ou Silver/Espio. Comme évoqué précédemment, ils commencent tous au même endroit et doivent franchir les mêmes étapes, le renouveau étant seulement assuré par leurs talents cachés. Une fois le départ donné, c'est à celui qui atteindra l'arrivée le plus vite et touchera la médaille d'or avant son adversaire. Bien sûr, en cours de route il est permis et même conseillé d'entraver la progression de son rival, mais le jeu nous donne malheureusement trop peu d'occasions de lui mettre des bâtons dans les roues. Les rares fois où celui-ci passe près de vous, vous pouvez essayer de le bousculer, de lui sauter dessus ou de tenter une attaque aérienne, sachant qu'il est possible de les contrer en respectant un timing serré. Trop rares pour pimenter vraiment le jeu, les attaques spéciales qu'on peut récupérer en cours de route sont tout de même à ne pas négliger, même si votre priorité sera de foncer droit devant vous en essayant d'anticiper les nombreux aléas des parcours. Semés d'embûches, comportant bon nombre d'embranchements et quantité de mécanismes avec lesquels il faut apprendre à interagir, les niveaux défilent à une telle vitesse qu'on a bien du mal à maîtriser sa course. Le mot d'ordre étant d'aller le plus vite possible, pas question de traîner en route pour récolter les quelques anneaux oubliés en chemin.
Les contrôles étant assez similaires pour chacun des héros, le choix du personnage influe principalement sur la technique spéciale que vous pourrez utiliser à l'encontre de votre ennemi. A vous de voir si vous préférez ralentir le temps avec Shadow, devenir invisible avec Espio, inverser les commandes de votre rival avec Silver ou recourir aux ondes de choc explosives de Knuckles. Chacun possède ses propres techniques de fourbe et devra en faire usage au meilleur moment pour prendre un avantage sur son concurrent, même si la clé de la réussite réside plus que jamais dans une parfaite connaissance du level-design. La progression n'enchaîne d'ailleurs pas seulement les épreuves de courses en duel mais aussi les courses contre-la-montre, les affrontements contre des boss et les combats KO. Ces derniers sont inédits dans Sonic Rivals 2 et s'apparentent à des duels dans des arènes fermées, où le but est de frapper son adversaire lorsqu'il n'a plus d'anneaux pour le mettre KO. Si l'idée est plutôt bonne sur le papier, ses limites se révèlent dès qu'on se retrouve dans certaines arènes, comme le casino, où il est quasiment impossible de s'en sortir sans s'en remettre complètement à la chance. Dommage que la frustration gâche le plaisir ressenti sur les niveaux plus abordables, d'autant que la difficulté n'est ajustable à aucun moment. Le soft se rattrape heureusement par la présence d'un mode deux joueurs qui relance un peu son intérêt, sans oublier les nombreux défis optionnels à relever pour les plus motivés.
- Graphismes14/20
Techniquement réussi, Sonic Rivals 2 conserve le même type de réalisation que celui adopté dans le premier volet. Les parcours en scrolling sont donc entièrement en 3D mais vous n'aurez malheureusement guère le temps de les admirer. Si les thématiques sont plutôt variées, on peut regretter de ne pas trouver davantage d'environnements différents.
- Jouabilité12/20
Le caractère incontrôlable et assisté du gameplay est encore plus accentué dans les épisodes de Sonic Rivals que dans les autres aventures du hérisson bleu. Les parcours sont à recommencer de nombreuses fois et à mémoriser par coeur si vous voulez mettre toutes les chances de votre côté, ce qui nuit beaucoup au plaisir de jeu. Les combats en arènes ne se prêtent d'ailleurs pas toujours aux environnements proposés.
- Durée de vie12/20
Le contenu n'est pas énorme mais la difficulté est un frein rédhibitoire à la progression. Vous devrez terminer le mode Histoire avec tous les personnages pour déverrouiller chacune des coupes. Ce deuxième opus comporte par ailleurs 150 cartes à collectionner et autant de défis optionnels à relever, sans oublier les parties à deux joueurs.
- Bande son13/20
Si vous aviez adhéré aux musiques des précédents jeux du hérisson de Sega, celles-ci ne devraient pas trop vous surprendre, mais on peut aussi rester totalement hermétique.
- Scénario/
Les dialogues ponctuent chaque entrée dans un nouveau stage et chaque nouveau duel, mais ces bribes de scénario ne suffisent pas à donner envie de s'intéresser à une histoire aussi peu inspirée.
Se contentant de rester sur les acquis du précédent volet, Sonic Rivals 2 n'apporte finalement pas grand-chose de neuf, et même les nouveautés telles que les combats en arènes fermées ne font pas toujours très bonne impression. On reste donc mitigé sur la formule proposée et on espère retrouver la mascotte de Sega en meilleure forme la prochaine fois.