Jeu d'aventure point & click à la Runaway, A Vampyre Story nous entraîne dans un univers loufoque et nous met dans la peau d'une jeune femme devenue vampire qui rêve d'être chanteuse d'opéra. Quand je vous disais que c'était totalement loufoque !
Lorsqu'on sait qui est à l'origine de ce jeu, on comprend mieux l'esprit qui s'en dégage, puisque le patron du studio qui développe A Vampyre Story n'est autre que Bill Tiller, ancien de chez LucasArts de son état et qui avait entre autres travaillé sur la série des Monkey Island. Autant dire que question jeu d'aventure, le bonhomme est une pointure. L'univers est d'ailleurs tout aussi étrange que celui de Monkey, et même peut-être encore plus puisque le joueur incarne Mona de Laffite, vampire de son état et prisonnière du baron Shrowdy Von Kiefer. Mona rêve de partir et de quitter la Draxsylvanie (pays de l'Est imaginaire) pour Paris où elle souhaite poursuivre sa carrière de chanteuse d'opéra. Mais comment échapper à la surveillance du baron ? C'est au cours d'une nuit où il s'est absenté que Mona va sortir du château et entreprendre son voyage vers Paris, un voyage où elle va faire la rencontre d'une vingtaine de personnages hauts en couleur et où elle pourra compter sur le soutien de son ami, la chauve-souris Froderick.
La première impression que l'on a du jeu, c'est qu'il bénéficie d'une véritable personnalité graphique. L'aspect cartoon fait un peu penser à Runaway, mais l'atmosphère est beaucoup plus noire. Cette ambiance vraiment particulière (à la Tim Burton) est un des gros points forts de A Vampyre Story, d'autant qu'elle est aussi exploitée par les dialogues que l'on nous promet succulents. Comme dans tout bon jeu point & click qui se respecte, vous devrez résoudre des énigmes pour progresser, mais aussi ramasser des objets et les utiliser au bon endroit. Pour l'anecdote, l'inventaire prend d'ailleurs la forme d'un cercueil où Mona range tout ce qu'elle trouve d'intéressant. Sa condition de vampire, notre héroïne doit s'en accommoder car si elle a des avantages (les vampires ont certains pouvoirs qu'il vous faudra utiliser au cours de l'aventure pour progresser), elle a aussi ses inconvénients...
Pour ce soft, l'objectif de Bill Tiller n'est pas de proposer au joueur une aventure très longue, la durée de vie ne devant pas excéder 15 heures. C'est la qualité qui a été préférée à la quantité et ce n'est pas plus mal. Pour ce qui est de la prise en main, elle ne devrait pas dépayser les amateurs du genre, tout se faisant à la souris : un des boutons servant aux déplacements et l'autre à ouvrir une interface avec les quatre options utiles : observer, prendre un objet, parler ou utiliser un pouvoir de vampire. Bref, la jouabilité promet d'être simple et efficace. Reste maintenant à voir comment tout cela sera exploité dans le jeu, mais a priori, avec sa réalisation sympathique, son univers original et ses créateurs expérimentés, A Vampyre Story a tous les atouts pour devenir un classique.