The Guild 2 partait d'un concept très séduisant. Il donnait la possibilité au joueur d'incarner un habitant d'une ville du Moyen Age et de gérer tous les aspects de son existence (métier, famille...). Il pêchait néanmoins par son manque d'ergonomie et par un côté lassant assez présent dû au fait que l'on passait beaucoup de temps à effectuer de petites actions sans grand intérêt. Le micro-management était en effet bien trop présent rendant parfois le soft répétitif. Dans le stand-alone qui nous préoccupe aujourd'hui, ces points faibles sont toujours présents malgré quelques améliorations sur le plan du gameplay. Ainsi, on a droit à un système de filtre bienvenu pour trier les bâtiments et à quelques retouches minimes de l'interface. Rien de révolutionnaire cependant.

Le plus gros effort des développeurs a porté sur le contenu. Outre les cartes de base, on a en effet droit à des maps inédites : la Hanse, la Grande-Bretagne, la Mer du Nord et la Poméranie. De plus, une véritable campagne scénarisée fait son apparition. Vous y jouez le rôle d'une famille de pêcheurs que vous devez faire prospérer pour en faire une des dynasties de marchands les plus influentes du XVème siècle. Au coeur même de cette campagne, des objectifs vous sont donnés (avoir deux enfants, parler à telle ou telle personne pour régler un conflit...) et c'est en les réussissant que vous ferez avancer le scénario. Une campagne sympathique, même si l'intérêt premier du jeu n'est pas là, mais bien dans le mode bac à sable qui vous laisse une plus grande liberté pour faire ce que vous voulez de vos personnages.

Et c'est d'ailleurs au niveau des différentes possibilités de carrière que l'on constate une des plus importantes nouveautés du jeu. Plusieurs professions inédites peuvent en effet être choisies par le joueur. La première est celle de "Médicus", sorte de docteur gagnant sa vie en soignant les malades qui viennent le consulter. Evidemment, pour se faire, il faut avoir en sa possession assez de remèdes en stock pour traiter les différentes affections pouvant toucher le public (rhume, peste, entorse...). Le deuxième nouveau métier est celui de pêcheur. Disposant de bateaux dédiés à cette activité, il gagne sa vie en vendant le poisson qu'il parvient à prendre dans ses filets. Et enfin, la dernière profession qui fait son apparition est celle qui a aussi donné son nom au jeu, puisqu'il s'agit des pirates. Avec un navire armé et un équipage entraîné, vous pouvez attaquer les bateaux commerciaux et piller leurs cargaisons pour la revendre et ainsi faire de gros profits. Le pirate peut aussi engager des dames de petite vertu et vendre leurs services pour accroître encore un peu plus son magot.

Le contenu se voit aussi enrichi de nouveaux titres pour les personnages de haut niveau qui pourront prétendre aux fonctions de Baron, Comte ou Margrave avec les possibilités spéciales afférentes (la défense d'une portion de frontière par exemple). Encore mieux, le joueur peut devenir Cardinal, Commandant Suprême et même Roi. Les pouvoirs que vous avez sont alors très étendus et vous pouvez par exemple décider d'envoyer la garde royale contre vos ennemis. Tout le monde peut aussi avoir un navire et faire du commerce entre les différents comptoirs qui proposent des denrées à des prix différents. Le but pour vous est alors d'acheter au plus bas pour revendre dans le lieu où les prix sont plus élevés. Un moyen très efficace de se faire beaucoup d'argent. Toutes ces améliorations et nouveautés sont les bienvenues, mais elles ne changent en rien la nature du jeu qui reste perfectible au niveau de la prise en main et de l'intérêt à long terme. Néanmoins, au prix auquel est proposé Pirates Of The European Seas, c'est loin d'être rédhibitoire.