Si vous attendez avec impatience la date du 2 décembre 2005 pour vous offrir la Xbox 360 dès qu'elle sera lancée en Europe, sachez que c'est également à cette date que vous pourrez essayer votre toute nouvelle console avec ce qui s'annonce d'ores et déjà comme un hit majeur du lancement : Condemned Criminal Origins. Après quelques heures passées dans ce jeu, force est de constater que son développeur, Monolith qui défraye (effraye ?) déjà la chronique avec F.E.A.R., a trouvé la recette magique pour placer cette fin d'année sous le signe de la grande trouille.
Le scénario de Condemned vous place dans l'uniforme d'Ethan Thomas, jeune enquêteur du FBI spécialisé dans l'investigation sur les scènes de crimes. Lancé sur les traces d'un tueur en série, le "bleu" va vite se retrouver accusé du meurtre de deux de ses collègues et ne devra son salut qu'à l'intervention inespérée d'un certain Vanhorn qui prétend vouloir l'aider. En ce qui concerne l'histoire, on ne peut que penser à des films comme Se7en (le m générique d'ouverture de Condemned en est pratiquement une copie calque) ou Saw mais aussi à la série "Les Experts", puisqu'un aspect du principe de ce jeu est de chercher des indices grâce à un matériel hight-tech à faire rêver Gil Grissom et son équipe. Quant à l'ambiance, c'est vers des jeux comme le récent Fahrenheit ou Max Payne qu'il convient de se tourner. Tout comme ces deux titres, Condemned distille le malaise en nous plongeant dans un contexte à la fois réaliste et décalé, violent et glauque. Les niveaux que l'on traverse sont des décors urbains bizarrement déserts, sales et mal éclairés.
S'il a tout d'un FPS, n'imaginez pas que Condemned vous autorisera à tirer sur tout ce qui bouge dans des gunfights exacerbés. Le rythme général du jeu est plutôt lent et les combats se déroulent le plus souvent au corps-à-corps à l'aide d'objets contondants. Vous arrachez des tuyaux aux systèmes de plomberie qui jalonnent les niveaux, vous empruntez les haches d'incendie dans les placards vitrés qui les renferment... Dès que vous avez l'occasion de changer, le jeu vous précise les performances de l'arme disponible en terme de force d'impact, de capacité à parer les coups, de longueur (afin d'éviter que l'on ne vous approche de trop près) et de rapidité d'utilisation. Il y a également quelques armes à feu mais elles sont très rares et ne contiennent que très peu de munitions. Pas vraiment de quoi compter dessus, donc.
Vous l'aurez compris, Condemned Criminal Origins nous aura très favorablement impressionné et ce malgré un côté scripté sans doute trop présent. En effet, on regrettera que ce soit le jeu qui nous indique précisément quand utiliser notre matériel d'enquêteur. Il aurait été sans doute plus gratifiant pour le joueur de lui laisser l'occasion de se souvenir qu'il doit observer les alentours à la loupe pour faire progresser le scénario sans pour autant le prendre par la main. Qui plus est, l'interface elle aussi omniprésente continue longtemps à vous dire quand et comment ouvrir une porte ou casser un cadenas, ce qui a pour effet de vous arracher à l'ambiance vraiment terrifiante de Condemned. Bien évidemment, il ne s'agit encore que d'un avis à peine documenté et lors d'un prochain test, nous ferons la part des choses de visu.