Et pourtant, la griffe de Square est là dès le départ puisque la longue séquence cinématique de départ est très bien faite, gageant de la qualité graphique des concepteurs des Final Fantasy. Les menus respectent l'impression mièvre et niaise que veut laisser transparaître Chocobo Racing, petits personnages mignons dans des couleurs vives, le tout saupoudré de musiques gentillettes.

Les 5 modes de jeu paraissent eux aussi alléchants avec un mode Time Attack, Story Mode, Relay Race, Grand Prix et Versus. Pas de grand chamboulement dans les habitudes et le seul mode qui mérite un peu plus d'explications est le relay qui consiste tout simplement à une course de relais avec trois coureurs différents. Passons maintenant aux chiffres de Chocobo Racing : 8 pilotes comprenant les emblèmes des Final Fantasy avec pour héros Chocobo, le gentil...chocobo ou bien encore Mog ou Behemoth. Chacun des participants a bien sûr des caractéristiques uniques de maniabilité et de vitesse. Pour les courses, 8 circuits aussi de la grotte maléfique au parcours construit en sucreries...

Lors des courses, deux systèmes de power-ups sont présents. Tout d'abord, les pouvoirs qui se sélectionnent avant la course et qui offrent des améliorations de conduite pour votre véhicule ou qui amplifient le deuxième système de powers-ups. Ce deuxième système, ce sont des pierres magiques, sortes de matéria qui se ramassent au cours de la course, et qui permettent d'entraver la progression des adversaires. Au total, une bonne dizaine de powers-ups mais rien de révolutionnaire. Occupons nous maintenant des choses qui fâchent. Le premier défaut majeur de ce jeu est certainement celui qui frappe tout de suite dès la première course : aucune texture n'est raccord.

En pause, on ne remarque rien mais dès qu'on commence à prendre de la vitesse, les parties des décors se disjoignent et forment une myriade de traits noirs ou blancs tout le long de la piste. Aucun circuit n'en réchappe et c'est à se demander s'ils ont testé le jeu avant qu'il ne sorte... Bref, passé cette énormité graphique, d'autres moins flagrantes sautent à leur tour aux yeux. De près les textures sont non seulement fades mais bien trop simplistes pour donner envie de s'y attarder. Je ne parle même pas des pilotes qui sont représentés par des sprites dignes d'une 16 bits avec seulement quelques positions. Les décors sont tout aussi mauvais, manquant de profondeur et de détails. Le jeu était tout de même très fluide et l'action peut être très rapide. Mais la maniabilité trop aisée continue d'enfoncer encore un peu plus Chocobo Racing dans les tréfonds des abysses vidéoludiques. Au final, on se retrouve à tourner, foncer, tourner etc. sans aucune difficulté la plupart du temps. De quoi s'ennuyer ferme lors des grands prix...